Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal d'une fille aux yeux noirs

Journal d'une fille aux yeux noirs
Publicité
Archives
Derniers commentaires
6 juin 2006

Quelques petites questions existentielles... pour moi

A part de combien de temps estimez-vous qu'on puisse avoir une relation sexuelle avec son copain ?

Est-il convenable d'envisager avec un enfant à 17 ans ?

Publicité
Publicité
6 juin 2006

Conséquences

Avouez que pleurer en cours, c'est quand même pas malin. Enfin, à la rigueur, si ça se fait discrètement, ça passe, le prof reste plongé dans son cours et ne vous remarque pas. Seulement, là, quand votre voisine de table remarque votre malaise et souhaite en discuter avec vous, ça devient un peu plus glissant. Parler en cours, à la limite, mais de ça, non, à éviter. Donc, au début, silence et sanglots pour toutes réponses à Ludivine, ladite voisine. Finalement, j'ai capitulé et j'ai demandé à la prof de sortir de cours. Bien entendu, plus personne ne pouvait dire qu'il n'avait pas remarqué que je n'allais pas bien, j'avais des yeux tout gonflés et le nez rouge. Dans les couloirs, j'ai donc répondu avec le maximum de réserve aux nombreuses questions de Ludivine. Je passe rapidement là dessus, ça n'a pas grand intérêt. On a fini par retourner en cours. Les dix minutes finales se firent sans encombre. Seulement, c'est à la sonnerie que l'engrenage se met en route, sans que je m'en rende compte bien entendu. Ca aurait été beaucoup trop facile. J'ai rangé mes affaires en quatrième vitesse et, tête basse, j'ai avancé à grand pas vers la porte. Mais bon, comme dans toutes les salles de classe je suppose, il faut passer devant le bureau avant de sortir. Voilà donc mon cher prof qui me retient et me demande si ça va mieux. Ca, à la limite, ça passe, mais c'est allé plus loin. Si jamais j'avais besoin d'aide ou de parler, je pouvais compter sur lui. Conscience professionnelle ou véritable humanité ? Moi, bien entendu, je lui réponds vaguement que ça va mieux, que c'est gentil de s'inquiéter pour moi mais qu'il n'y a aucune raison alors qu'il oublie cette histoire sans intérêt. Je me précipite hors de la salle et me rends à mon cours suivant. J'ai appris un peu plus tard que ce prof avait aussi arrêté Ludivine à la sortie de classe pour lui dire la même chose qu'à moi. Inquiétude ? Je suis entrée dans les premières dans la salle où se déroulait mon cours suivant. Je m'amusais à titiller mon écorchure avec une règle fine en attendant les autres. Bien que je soit assise au fond de la classe, une autre élève me vit et me regarda d'un drôle d'air. Le cours débute et la boule que j'avais dans la gorge double, triple de volume. Je ne peux m'empêcher de recommencer de pleurer. Finalement, Ludivine qui était de nouveau à côté de moi, me conseille de partir à l'infirmerie. C'est ce que je fis, bien que très peu motivée. L'infirmière me sortit son baratin que je n'écoutais que d'une oreille. Il fallait que j'aille demander de l'homéopathie chez le médecin pour me calmer. Je promis y aller l'après-midi même tout en pensant en mon fort intérieur, cause toujours tu m'intéresses.  Serait-il étonnant de vous dire que je n'y suis pas allée ? Il n'y eut plus d'incidents notoires ce jour-là. Je dus juste promettre à Julien, mon meilleur ami, mis au courant de ma situation par Ludivine, de ne jamais recommencer ma "petite folie". Je promis en pleurant, extrêmement mal à l'aise. J'ai aussi dû avouer mon acte à Amy, ma soeur de coeur alors que c'était son anniversaire le jour même. Vous parlez d'un cadeau ! Mise à part ça, on peut dire que ça allait mieux jusqu'au surlendemain matin.  J'avais de nouveau cours avec Monsieur C, le prof si inquiet de mon état. Le cours se fit normalement, je pris des notes machinalement, sans vraiment m'intéresser à ce qu'il disait. A la fin du cours, je rangeai mes affaires un peu plus lentement que d'habitude si bien que je finis seule dans la salle avec mon prof. Je crois qu'inconsciemment, je voulais savoir s'il allait me reparler ou non de l'épisode de l'avant-veille. Il l'a fait. Il m'a de nouveau proposée son aide, ce que je lui dirais ne sortirait pas de la pièce. Je l'écoutais en silence, un sourire triste sur le visage quand il m'a dit qu'il savait ce que pouvait provoquer les malaises adolescents, qu'on pouvait faire des "bêtises" à cet âge là. Prise d'une impulsion subite (impulsion, je n'en suis pas si sure...), je lui montrai mon poignet égratigné et lui demandai si c'était de ça dont il voulait parler. Changement d'expression faciale, écarquillement des yeux, légère horreur peinte sur le visage. Il ne pouvait pas garder ça pour lui, il fallait qu'il témoigne à l'administration ce qu'il avait vu. Moi, en colère bien sûr, je ne l'ai pas épargné. Je ne voulais pas que le proviseur adjoint, Monsieur S, se retrouve au courant, ni personne d'autre d'ailleurs. Déjà que je voulais pas que mes propres parents le sachent... Finalement, j'ai quitté la salle en colère et je me suis rendue en cours suivant sans passer par la case "récré". Je me sentais très mal à l'idée que mes états d'âme soient l'objet d'une convocation à l'administration du lycée. J'en fis part à Ludivine qui prit la décision d'aller parler à mon prof dès que possible, ce qui ne posait pas de problème vu que nous ayons exceptionnellement cours avec lui dans l'après-midi. Cours auquel je n'ai pas assisté mais ça, je vous l'expliquerais plus tard. Nous croisâmes Monsieur C plus tôt que prévu et il nous apprit qu'il n'était pas encore aller voir l'administration, qu'il préférait que je l'y accompagne. Il en était hors de question ! J'étais ferme sur mes positions, je refusais de mettre quelqu'un de plus haut placé au courant. Ils ne pouvaient rien faire et ne me serait d'aucune aide. Finalement, pour prouver qu'il resterait "soft" en détails, Monsieur C proposa à Ludivine de l'accompagner. Moyennement d'accord, je quittai la petite pièce où nous nous trouvâmes, les larmes aux yeux. Je fus suivi par David, autre ami aussi présent dans la pièce et en qui je sais pouvoir avoir une entière confiance. Je traversa en grandes enjambées toute la cour devant le bâtiment principal du lycée puis le parc. J'avais dans la tête d'aller m'asseoir sous un arbre, le plus loin possible de ce fichu prof, mais aussi de semer David. Nous avions cours et je voulais rester seule. Mais aussi têtu que moi sur ce coup là, David passa l'heure avec moi, cherchant à m'aider à déterminer ce qui n'allait pas (ce n'était pas tout à fait clair dans ma tête) et à me faire adoucir mon jugement à propos de Monsieur C qui était alors plus bas que terre dans mon estime. Je crois que lui aussi je ne l'écoutais qu'à moitié, toujours au pied de mon arbre, j'ai sortit mes affaires et commencé mes devoirs. Environ dix minutes avant la sonnerie, nous nous rendîmes en salle d'études pour retrouver Ludivine et Julien. De plus, je ne voulais pas que David loupe son bus à cause de moi. Confortablement installés face à la baie vitrée, nous regardions vaguement passer les élèves contents de quitter le lycée. Ludivine et Julien nous rejoignirent et nous mirent au courant de la situation. Ludivine avait donc bien accompagné Monsieur C chez le proviseur adjoint qui, pourtant prévenu du stricte minimum, s’était emballé toute suite. Il avait appelé l’accueil du lycée pour donner leur donner mon signalement et m’interdire de sortir de l’enceinte de l’établissement. Vraiment n’importe quoi ! Il voulait carrément organiser une battue dans le parc pour me retrouver. Me voilà transformer en dangereuse psychopathe ! Pas mal n’est-ce pas ? Il fallait donc que j’aille voir ce brave proviseur adjoint. 20 minutes dans son bureau, 20 minutes à me rabâcher les mêmes salades ! Au départ, je ne le regardais même pas mais quand il m’a demandée pourquoi, sans répondre, j’ai planté mon regard dans le sien et ce, jusqu’à la fin de l’entretien. Pas de juste milieu chez Lili. Il m’a envoyée de force chez l’infirmière. Est-ce que j’avais envie d’aller la voir moi ? Bien sur que non, déjà, ça pouvait vouloir dire que j’étais mal et ça, je savais parfaitement que je ne l’étais pas. J’ai passé une heure et demi à l’infirmerie. Heureusement que la présence de Julien était autorisée ! Je m’enfermais dans un mutisme quand les questions de l’infirmière ne me plaisaient pas. Parfois, quand il le pouvait surtout, Julien répondait à ma place. Généralement, c’était bien, des fois, je m’en serais bien passée. Finalement, ce qui devait arriver arriva. Cette infirmière que j’exècre de toute mon âme ne me laissa pas le choix. Elle me posa un ultimatum : soit elle appelait mes parents pour qu’ils m’emmènent dès le soir même chez le médecin, soit elle appelait le SAMU. Qu’auriez-vous fait à ma place ? J’ai estimé plus raisonnable, bien que Julien m’ait aidée à me rendre sur cette voie, d’appeler mes parents tout en monnayant le fait qu’ils ne devaient pas être au courant de mon « égratignure ». Les pauvres avaient l’air bouleversé quand ils sont arrivés dans ce bureau qui avait tout l’air de celui d’un psy. Petit sourire sur mes lèvres pendant toute la discussion. Mon père m’a conduite chez le médecin. On a légèrement bavardé de tout et de rien mais surtout pas de ça. Une personne étrangère à la scène n’aurait pas pu remarquer que quelque chose n’allait pas, déjà que j’avais réussit à le cacher à mes propres parents jusque là… Je suis restée plus longtemps dans la salle d’attente du médecin que dans son cabinet. Il m’a à peine gardée 5 minutes en tête à tête pour me dire qu’il n’y avait rien et m’a donnée des médicaments sensés calmer mon anxiété. Et là, la phrase qui tue : « si jamais tu as besoin, tu peux me demander l’adresse d’un psychiatre ou d’un psychologue tu sais ? ». JE NE SUIS PAS MALADE !!! (On ne dirait pas comme ça mais j'ai beaucoup d'estime pour les psychologues. ^^)

Maintenant, je prends encore plus de plaisir qu’avant à m’habiller en noir ou en rouge sang. Mes yeux se retrouvent entourés de noir. Je n’irais pas jusqu’au look gothique mais je me sens bien dans ses couleurs. J’ai d’ailleurs teinté mes cheveux de rouge sang. J’adore !

3 juin 2006

Découverte

Comment tout à commencer ? Je ne saurais le dire... Cumul de plusieurs éléments qui, séparés, paraîtraient probablement sans importance... Je crois qu'on pourrais qualifier ça de ras-le-bol général en fait.

Je me suis mise à pleurer en cours sans raison apparente. La boule dans ma gorge avait décidé d'exploser. Mise à part ma voisine de table, personne n'avait remarquer mon malaise. Même elle se contentait de me regarder en coin. Il fallait tout de même qu'elle suive le cours... C'est alors que, sans savoir ce qui me poussait vraiment, j'ai fait une grande découverte : même avec un ongle rongé au possible, on pouvait rompre la fine pellicule de peau qui recouvre le poignet. J'affirme haut et fort que je n'ai jamais voulu aller jusqu'au bout de ma manoeuvre. Je n'ai jamais vraiment voulu "partir". Mais ce qui est sûr, c'est que j'avais envie de saigner, sentir le liquide rouge couler sur mon avant bras, le colorer doucement et me faire sentir sa chaleur... Ces temps-ci, je vous un culte presque morbide à ce nectar vital. C'est une sensation assez difficile à expliquer. Il m'hypnotise et me rebute à la fois, avouez que c'est étrange.

Que pensez-vous de cela ?

3 juin 2006

Nouvelle arrivée sur canalblog

Il paraît que se condier à des inconnus peut être constructif alors j'essaie. De toute manière, je n'ai rien à perdre dans cette tentative. Ici, je m'appellerais Lili et j'ai 17 ans (un an de moins ou un an de plus quelle différence ?). J'ai la tête pleine d'idées noires même si j'ai beaucoup de chose pour être heureuse. J'ai des amis merveilleux et un petit ami avec qui je me sens bien. Seulement, je n'arrive pas à me mettre au clair dans ma tête. J'ai bien du mal à comprendre ce que je ressens. J'ai donc décidé de me livrer à vous car peut-être que certaines personnes qui me liront auront vécu ou vivent des expériences similaires.

Publicité
Publicité
Publicité